Gérard Mestrallet, le PDG de Suez, a lancé un ultimatum à Nicolas Sarkozy à propos de la fusion entre Suez et Gaz de France, le prévenant que Suez pourrait "envisager d'autres options" si aucun accord n'était trouvé avant la fin de la semaine.
Le Financial Times affirme que le PDG de Suez, Gérard Mestrallet, a écrit à Nicolas Sarkozy pour tenter de débloquer le projet de fusion avec Gaz de France, le prévenant que Suez pourrait "envisager d'autres options" si aucun accord n'est trouvé avant la fin de la semaine.Selon le quotidien britannique, qui ne cite pas de sources, Gérard Mestrallet a envoyé lundi une lettre au président français pour lui proposer de "transférer les actions possédées par l'Etat dans Suez à GDF", pour permettre de résoudre la différence de valorisation boursière qui bloque la fusion.
Le projet initial de fusion entre les deux groupes prévoit l'échange d'une action Suez contre une action GDF, plus le versement d'un dividende exceptionnel d'un euro par titre aux actionnaires de Suez. Mais le titre Suez valant actuellement plus cher que celui de GDF, cela risque de dissuader les actionnaires de Suez de soutenir l'opération.
Selon le Financial Times, le PDG de Suez indique dans son courrier que si aucune solution n'était trouvée "d'ici la fin de la semaine", son groupe pourrait "envisager d'autres options". L'approbation par la Commission européenne au projet de fusion GDF-Suez expire en effet vendredi, rappelle le journal.
Le quotidien économique ajoute que cette lettre a été approuvée ce week-end par le conseil d'administration de Suez, qui doit se réunir mercredi pour examiner l'avancée du projet. "Les décisions sur le projet de fusion sont prises par le chef de l'Etat, c'est pourquoi nous lui avons écrit. Il faut maintenant que nous ayons des réponses", a indiqué un responsable de Suez, cité par le quotidien.
Lundi soir, à la Bourse de Paris, Suez a clôturé à 38,97 euros et GDF à 33,90 euros. Mardi matin, Suez enregistre la meilleure progression du CAC 40 à l'ouverture, avec une hausse de 0,49% à 38,51 euros. Gaz de France reste quasiment stable (-0,02%) à 33,96 euros.
latribune.fr
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